|  | "Henry Daras, un harmonieux imagier 
        biblique dans la tradition de Puvis de Chavannes,
 ou le symbolisme en Poitou-Charentes",
 tel est le titre que prend Bruno Gaudichon dans la présentation 
        de l'artiste dans le catalogue de 1986.
 
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        Henry Daras est un élève 
          de Puvis de Chavannes avec qui il entretiendra une relation d'amitié 
          jusqu'au décès du maître. Une importante correspondance 
          témoigne de la qualité de cette relation.
 Par ailleurs en 1881, Jules Laforgue décrit Henry Daras comme 
          un élève de Puvis de Chavannes dans une critique d'art 
          publiée dans "Chronique des Arts et de la Curiosité".
 
 
 "Ce que vous avez résolu est bien 
          sorti de votre âme et [...] on ne fait bien que ce l'on sent" 
          écrit Puvis de Chavannes à Henry Daras à la vue 
          des toiles marouflées ornant la chapelle de l'église Saint-François 
          de Sales à Paris.
 
  
 Etienne Cariat, portrait photographique de Pierre Puvis de Chavannes, 
          dédicacé à Henry Daras
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            |     Puvis de Chavannes, étude pour le Charles Martel
 de Poitiers dédicacé à Henry Daras (v 1873),
 Coll. part.
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    |  | Ci dessous le texte rédigé 
        par sa petite fille Marie-Christiane Daras-Eschapasse dans le catalogue 
        de l'exposition de 1986 :"En 1876, à l'occasion d'un départ d'E. Delaunay, 
        Pierre Puvis de Chavannes précise à Daras «la part 
        qu'il doit prendre de son enseignement jusqu'au retour de son professeur». 
        Baudoin indique qu'Elie Delaunay aurait conseillé à ses 
        élèves de demander à Puvis de venir les corriger. 
        G. Costeau fait mention du libéralisme proche de l'absence de sens 
        pédagogique de Puvis». La façon dont Puvis a suivi 
        les travaux d'Henry Daras semble contredire ce jugement...Quoiqu'il 
        en soit, pour Daras c'est l'enthousiasme, l'élève a trouvé 
        son maître : «J'ai vu les travaux de Monsieur Puvis, admirables, 
        de toute beauté ! » Les relations de travail et d'amitié, 
        la correspondance qui s'établit entre eux et qui se poursuivra 
        jusqu'à la mort du maître, en 1898, permettent d'affirmer 
        que l'estime et l'amitié furent réciproques.
  Et la question vient sous la plume: 
        POURQUOI aucun des historiographies de Puvis, et des peintres symbolistes 
        de cette époque n'ont-ils jamais fait allusion à cet élève 
        qui n'a jamais été renié ? Son départ de Paris, 
        vers 1890, suffit-il à expliquer« la conspiration du silence 
        » dont il fut entouré ?Vers 1880, Puvis prépare "un Puvis de Chavannes et ses élèves" 
        dans son atelier. Les noms de ceux qui devaient figurer sur le tableau 
        étaient inscrits sur l'esquisse: Flameng, Daras, Dezaunay, Montenard, 
        Clémansin du Maine, Sandoz, Ary Renan, Baudoin. C'est l'occasion 
        d'un remarquable crayon: « Portrait de Daras »... «La 
        reproduction de l'esquisse est trop difficile à lire pour qu'Henry 
        Daras puisse y être retrouvé de manière certaine» 
        écrivait Mme M.C. Boucher. Mais le doute ne subsiste plus. A l'exposition 
        de 1979, H. Daras fut spontanément reconnu par son propre fils, 
        Charles.
 
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